Les règles en matière de succession sont inscrites dans le Code civil. Quelles sont ces règles ? Comment se répartit un héritage ? Qui sont les ayants-droits ? Peut-on renoncer à un héritage ? Le recours à un notaire est-il obligatoire ? Que faire en cas de conflits entre les héritiers ? Nous faisons le point pour vous aider à y voir plus clair.

La succession doit être préparée de son vivant

Les affaires de succession déchirent chaque année des milliers de familles. Pour éviter qu’une succession se passe mal, la meilleure solution est d’anticiper sa propre succession en prenant des mesures de son vivant. Il existe plusieurs moyens de le faire, notamment :

Si vous cherchez à préparer votre succession et que vous souhaitez en savoir plus sur les différentes options qui s’offrent à vous, nous vous conseillons vivement de vous rapprocher d’un notaire ou d’un avocat expert en succession.

Le mécanisme de la succession : de l’indivision au partage des biens

Lorsqu’une personne perd la vie, l’ensemble de ses biens revient à ses héritiers. Tous les héritiers sont possesseurs de tous les biens du défunt. Les biens ne sont pas partagés : ils sont mis en commun. En droit, on utilise le terme d’ « indivision » pour définir cette possession commune des biens du défunt avant le partage.

Les héritiers peuvent décider d’un commun accord de rester dans l’indivision et de ne pas procéder au partage des biens. Dans ce cas, toute décision relative aux biens devra être prise à la majorité des 2/3 des héritiers, voire dans certains cas à l’unanimité (pour les biens immobiliers par exemple).

La plupart du temps, les héritiers préfèrent procéder au partage des biens et ainsi mettre fin à l’indivision. Il y a deux possibilités :

Est-il possible de renoncer à un héritage ?

La réponse est oui. Il est tout à fait possible de renoncer à une succession, quelles que soient les raisons qui vous motivent :

Renoncer à un héritage comporte deux conséquences :

Bon à savoir : La renonciation à la succession ne vous décharge pas de l’obligation de participer aux frais d’obsèques si vous êtes un ascendant ou un descendant du défunt.

La démarche pour renoncer à une succession est relativement simple et vous n’aurez pas besoin de justifier la raison de votre choix auprès de l’administration. Le recours à un avocat est facultatif.

Vous avez un délai de quatre mois suite à l’ouverture de la succession pour renoncer à l’héritage.

Pour en faire la demande, vous avez deux possibilités :

Le tribunal compétent pour recevoir votre demande de renonciation est le tribunal de grande instance du domicile du défunt. Une fois votre demande enregistrée par le tribunal, le greffe vous communiquera un récépissé.

Bon à savoir : Tant que les autres héritiers n’ont pas accepté l’héritage, vous avez la possibilité de revenir sur votre choix de renoncer à la succession. Vous disposez d’un délai de 10 ans pour revenir sur votre décision.