Assurance vie : quels sont les recours possibles en cas de litige avec votre assureur ?
Si l’assurance vie reste aujourd’hui le produit d’épargne favori des Français, les litiges sont malheureusement fréquents. C’est en partie lié à la complexité de ce type de contrats et, parfois, à un manque d’information et de conseil de la part des assureurs. Découvrez les principales causes de litige et les différents recours possibles.
Sommaire :
Assurance vie : Quelles sont les principales causes de litiges ?
Nous allons voir pour commencer que les causes de litiges liés à l’assurance vie sont nombreuses.
Comme tout contrat, le contrat d’assurance vie impose des obligations pour les deux parties. Il y a litige lorsque l’assuré estime que l’assureur a manqué à une ou plusieurs de ses obligations. Voici les principaux cas :
- Le refus par l’assureur de verser les fonds au souscripteur ou aux bénéficiaires à l’échéance du contrat.
- Le défaut d’information au moment de la souscription du contrat. L’assureur, par exemple, n’a pas informé correctement son client sur la disponibilité des fonds, sur les risques de perte en capital encourus ou encore sur les frais de gestion. C’est une cause importante de litiges. L’article A132-8 du Code des assurances impose des règles très strictes concernant la rédaction du contrat et les mentions obligatoires. Par exemple, le contrat doit clairement préciser si le capital est garanti ou non, si l’assurance prélève ou non des commissions sur la performance du contrat. Il doit aussi détailler tous les frais de gestion facturés par l’assurance et montant de la valeur de rachat.
- Le défaut de conseil. Au moment de la souscription du contrat, l’assureur doit remettre au souscripteur un questionnaire détaillé pour dresser le profil d’épargnant de son futur client. Dans ce questionnaire, le souscripteur détaille ses attentes, ses exigences en matière de rentabilité, son horizon de placement. Si l’assureur constate un décalage entre la solution proposée et les attentes du client, il doit lui en parler. L’assureur est aussi tenu d’avertir son futur client sur les risques financiers encourus.
- Le défaut de recherche des bénéficiaires en cas de décès du souscripteur. Si vous êtes le souscripteur de l’assurance et que vous décédez, votre assurance doit activement rechercher les personnes bénéficiaires. En cas de manquement à cette obligation, les bénéficiaires peuvent poursuivre l’assurance devant les tribunaux.
Il existe plusieurs recours en cas de litige avec l’assurance vie.
Premier recours : Trouver une solution amiable avec l’assureur
Les contrats d’assurance vie sont des contrats complexes. Peut-être que votre désaccord est lié à un manque de compréhension des clauses de votre contrat. C’est pour cette raison qu’il ne faut jamais envisager d’emblée une action en justice. La première chose à faire en cas de litige concernant l’exécution de votre contrat, c’est d’en parler à votre assureur. Contactez votre conseiller ou la personne gérant votre contrat (si vous avez fait appel à un courtier par exemple).
Si les explications que l’on vous fournit ne vous apportent pas satisfaction, contactez par écrit le service en charge de la gestion des réclamations. Les coordonnées de ce service figurent obligatoirement sur votre contrat d’assurance vie. Dans votre lettre, précisez les raisons de votre litige. Envoyez le courrier en recommandé avec accusé de réception. Si vous n’avez pas de réponse, renvoyez votre courrier au directeur général de l’organisme qui gère votre contrat (votre compagnie d’assurance, votre mutuelle, votre banque…).
Si vous refusez une réponse qui ne vous convient pas ou que vous ne recevez aucune réponse, vous pouvez saisir un médiateur.
Bon à savoir : Vous venez de signer un contrat d’assurance vie mais vous vous apercevez que les modalités ne vous conviennent pas ? Sachez que vous pouvez renoncer à votre contrat d’assurance vie et récupérer votre argent dans un délai de 30 jours suivant sa signature. Le droit de renonciation est prévu par le Code des assurances (article L132-1). Pour exercer ce droit, vous devez envoyer un courrier en recommandé avec accusé de réception à votre assureur.
Deuxième recours : faire appel à un médiateur
Le médiateur est un organisme indépendant dont le rôle est de trancher les litiges entre les assurés et les assureurs, sans passer par les tribunaux. En principe, le médiateur compétent est le Médiateur de l’Assurance rattaché à la Fédération française de l’assurance. Vous pouvez le saisir ici. Si vous avez fait appel à un courtier, à un gestionnaire de patrimoine ou à une banque, il est possible que vous deviez saisir un autre médiateur. Demandez les coordonnées du médiateur à votre assureur.
Bon à savoir : Le recours au médiateur est gratuit et relativement rapide. Nous vous conseillons d’utiliser cette possibilité avant d’envisager toute procédure judiciaire.
Vous pouvez saisir le médiateur par courrier ou par courriel. Dans le dossier que vous transmettrez au médiateur, expliquez en quelques lignes l’objet du litige, précisez le numéro de votre contrat et les coordonnées de votre assureur. Joignez à votre dossier des copies de tous les échanges que vous avez eus avec votre assureur.
Le médiateur vous enverra un avis motivé dans un délai de trois mois (ou 6 mois si votre dossier est complexe). Si vous ou votre assureur n’êtes pas de l’avis du médiateur, la dernière solution est le recours judiciaire.
Bon à savoir: le délai de prescription en matière d’assurances est de 2 ans ce qui est très court. Attention aux délais de réponse : il ne faut pas hésiter à relancer par lettre recommandée AR pour ne pas risquer de se voir opposer la prescription. Le recours au médiateur interrompt la prescription, mais pas l’expertise . Il faut donc rester très vigilant concernant les délais.
Troisième recours : Entreprendre une action en justice
En cas d’échec de la médiation, il n’y a plus qu’un dernier recours pour faire valoir vos droits : l’action en justice. Quel tribunal saisir ? La réponse dépend des montants en jeu :
- Le tribunal d’instance si les montants sont inférieurs à 10 000 euros.
- Le tribunal de grande instance si les montants sont supérieurs à 10 000 euros.
L’assistance d’un avocat est facultative en cas de recours devant le tribunal d’instance, mais obligatoire si l’affaire est portée devant le tribunal de grande instance. Malgré tout, étant donné la complexité du Droit des assurances, il est toujours vivement conseillé de se faire assister d’un avocat, même lorsque la procédure a lieu devant le tribunal d’instance.
Bon à savoir : L’action en justice doit être intentée dans le délai de prescription de deux ans.
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FAQ : Divorce, droit de la famille
Cette procédure peut conduire à des condamnations sous astreinte et des amendes allant jusqu’à 20 000 000 € ou 4% du chiffre d’affaires annuel, avec le montant le plus élevé retenu. En outre, la CNIL peut décider de rendre la décision publique ce qui peut être dévastateur.
Cette procédure réservée aux cas peu complexes, mais qui peut être prononcée par un seul membre de la CNIL désigné à cet effet, peut amener à des sanctions de mise en conformité sous astreinte et une amende maximale de 20 000 €